Nigaud, imbécile (sens propre : maladie du mouton le tournis).

Sauter de haut, tomber de haut, plonger.

Couvercle.

Cado toupi trobo soun cabussel. — Chacun trouve sa chacune.

Tasser, écraser.

Coup douloureux.

Aï attapa un cachio al dét én barrèn la puorto. — Je me suis fait mal au doigt en fermant la porte.

Canaille, coquin, garnement.

Clé, mais aussi poignée de porte.

As bien cadaoulat abon dé parti.

Genévrier.

Chaise.

Chacun.

Plein, vraiment plein à déborder.

Chiure, mais surtout échec, malfaçon.

C’est le cabinet, la cabane au fond du jardin, correspond à l’argot « chiottes ».

Dernier né (on dit aussi lou curadou mais ce n’est pas très flatteur ni élégant).

Escargot (voir banégia).

Épinard sauvage (genre de potentille), ansérine.

Truie, mais aussi la caille.

Bourrée : O caillo belo caillo o fat soun nis…

C’est le coin, le côté (syn. lou cantou) mais par extension c’est le lieu, l’endroit en général.

Présure.

Un vagabon, aveugle, passait dans les villages pour vendre de la présure, on l’appelait « le Pierre du Cal ».

Se taire.

Calo ti qué sas pas dé qué disès.

Jonquille.

Lait caillé à peine égouté (un délice).

C’est la partie dure d’une branche de genêt, qui tient bien au feu.

Un peu fou.

Jambon.

Poursuivre, courir après.

Sé campégiés douos lérés las manquaras l’uno et l’antro.

Bon à rien, lourdaud.

Lieu abrité exposé au soleil.

Herbe de montage, courte et raide, difficile à faucher.

Tasser (onomatopéique).

Le foin rentré dans les greniers (les paillots), on le caouquait, c’est-à-dire qu’on sautait dessus pour le tasser et gagner de la place.

Extrait de la chanson Lous esclops :

Caouquabou la merdo (ter)
Mous esclops
Quond érou (ter)
Quond érou nauous.

La tête.

De la même racine : caput, capélan (curé, à cause du chapeau).

Polka piquée :

Quon lou merlo salto al prat
baïsso la couéto (bis)
quon lou merlo salto al prat
baïsso la couéto lébo lou cap.

Quon lou nobi salto al prat
lébo la couéto (bis)
quon lou nobi salto al prat
lébo la couéto baïsso lou cap.

Je préfère ne pas traduire.

Réussir, bien tomber (syn : éndebéni).

Coïncidence.

Cape.

Têtu.

Charger, par extension boire plus que de raison.

Lou Marius o cargat. — Le Marius a trop bu.

… ou pire :

O cargat la mounino. — Il a engrossé la jeune fille.

Porter sur les épaules, à cheval sur les épaules.

Voir aussi : cavalgons.

Charrier.

Pénis, verge.

Chanson :

La caseca de moun ounclé

Faï dansa ma tanta al lièt

Aquelo foutudo néchio

Dansario touto la nuet.

Couvrir.

Cata lou fioc. — Couvrir le feu.

Le soir, après la veillée, on couvrait le feu avec des cendres pour conserver la braise. À cette époque les enfants ne pouvaient pas se mêler à la conversation des adultes : « Parlaras quon lou fioc saro catat (donc jamais). » disait le papé.

Bêtise, blague.

À califourchon.

Oignon.

C’est le cèpe.

Querelleur.

Pique-assiette.

Porter un fardeau, animal ou homme, en travers les épaules (la tête d’un côté, les pieds de l’autre).

C’est un petit chien, en non un petit chat.

Je glisse ici des précisions apportées par une lectrice de Mavejols sur la gestation des animaux :

Note : La mule étant hybride de l’âne et de la jument est presque toujours stérile. Le mulet, lui, toujours stérile de même que le bardot, hybride du cheval et de l’ânesse.

Servante, femme de chambre.

Une chanson de ma grand-mère débutait ainsi :

La chambrieïro dé l’aboucat aïmabo pla lou pan trempat.
(mais ni sabé pas maï)

Saloir.

C’est la chouette.

C’est le génevrier.

Chemin creusé dans la neige (trace), chemin en général.

Mettre en désordre, mélanger.

En couture, emmêler les fils de telle façon qu’on doive tout recommencer.

Chemin.

Il faut.

Plat peu appétissant.

Bouteille d’un demi litre.

Laïsso aqui lou litré, qué ténés pas chiaoupino !

Discussion.

Couper en petits morceaux, gratter, user (avec un couteau le plus souvent).

Lous éfons chiapusou un moucel dé fraïssé em lus opinel, per faïré dé sifflets.

Effrayer.

Cadavre, charogne.

Patauger dans l’eau, la boue.

Se dit aussi en matière de cuisine : remuer sans soin les préparations.

Chiaoutroulio pas tont aquélos truffos qué saroou toutos escafigiados.

C’est la bruine.

Champ.

Sommeiller, se dit des brebis qui, au soleil, se serrent, s’amoulounou, et ne bougent plus.

Se gorger de boisson, boire avidement, lamper.

Avoine.

Tourmente ; syn. fournélo.

Clou.

clabèla : clouer.

Tas de pierres, par extension ce qui est en désordre.

Autrefois on surnommait la ville de Montpellier « lou clapas »… pourquoi ?

C’est la claie notamment celle qui sert à parquer les moutons ou à faire sécher les châtaignes.

Sommeiller, s’endormir inopinément.

On dit aussi salua à cause de la tête qui plonge.

Cluta dé l’uel. — Faire un clin d’œil.

C’est la poule qui couve.

On le disait aussi d’une femme qui n’avait pas inventé la poudre ou « lou boutou à cinq traous — le bouton à 5 trous ».

Clochard, vagabond.

Partie rétrécie de la cheminée.

Plus imagé, désignait la partie arrière de la chemise, plus longue que l’avant dite aussi lou pèndoul.

Chatouiller.

Glissade sur la neige avec une luge ou un ménou.

Faillite, échec.

Se disait aussi, sous la 4ᵉ République, lorsque le gouvernement a était renversé.

Faïré coualèbo. — Faire faillite.

Être dé couasso c’est être ami, complice.

Inviter.

Lou pastré es dé bouon coubi.

Enclos, courette à l’arrière des maisons où on lâchait cochons, volailles, etc., où l’on battait le blé.

Désigne maintenant la rue ou le chemin qui longe l’arrière des habitations.

L’Albert muonto al couderc lèbo la cambo et pisso én l’air.

Récipient en bois, pendu à la ceinture, avec un peu d’eau au fond, où on mettait la cout.

Cognassier.

Mijoter.

C’est le beau-frère.

Congère.

Cuire.

Casserole, marmite.

Grand entonnoir revétu d’un tamis lors de la traite pour filtrer le lait.

Jonquille ; syn. barbéludo.

Raconter.

Corde.

Baver abondamment (imagé).

(id. à courdel) désigne plutôt les lacets.

Coûture.

Counta fia per courduro. — Quelle belle expression pour dire : raconter dans le détail en respectant l’histoire et sa chronologie ! (littéralement « de fil à couture »)

Courroie.

Désigne plutôt le lacet.

Cousin.

Cousi qué cousi dabalo dé moun ciliéiré ! — Cousin ou pas cousin descend de mon cerisier ! (Tu as beau être mon cousin, ne me vole pas mes cerises.)

À toute vitesse.

Pierre à aiguiser.

Couteau.

Pér trabéssa la plono dé Mountbel boou maï la capo qué lou coutel. — Dans cette plaine on a plus de chance de trouver du mauvais temps que d’utiliser son couteau pour manger.

Très bon, très beau.

C’est une méchanceté, une mauvaise manière.

Croire.

Brûler.

Créma alfon. — Passer les limites, exagérer.

Acheter.

Crèche, mangeoire.

Presque, faillir.

Aï cujia dabala la gardo.

Curé.

Lou curat et lou Maourinas

Lou curat-doyen abio la coustumo, cado jiour, d’ana si passéjia én soun bicari. Trabessabou lou billachié et s’agandissiéou à St-Jion. Se si trubabo quaouqués malaoutés li fasiéou uno pitchioto bisito.

Un jiour, soubré la routo dé St-Jion encountrérou lou péro Maouri, dé soun escaïnou « Maourinas », qu’éro couneisségut pér estré toujiours en trin dé ni calcula uno. Lou curat li démondo :

« Anat bien, Moussu Maouri ?
– Oh noun pas certo, qué sioï tout palaficat d’aco qué béné d’apprené.
– Pas méns ! Dé qué bous arribo ?
– M’én parlès pas, la nuech passado aï pantaïsat mais aï pantaïsat qu’éré mort !
– Aco nous arribaro à toutés, si faï lou bicari.
– Laissat mi fini… Éré mort et mi bésé dabon Sént Pierré qué cugiet s’éngigouta dé mi béiré “Dé qué bénés faïré aqui après toutos las caturos qu’as énjinquat et lous cops de trop qu’as béguts, baï béiré moun coulègo del Purgatorio béléou ti pendro !” Al Purgatorio mi faguéré escampa encaro pu bitament. Son abéré lou téns dé cluta, cabusséré dabon un diaplé, machiarat, banut, bourrut, én d’uels qué trajiéou d’esliéoussés et ribèchié coumo pas un. “Séguis mi, ti boou faïré bisita toun noubel oustaou.”

Mi faï entra dinc uno baoumo qué tout lou cantou aourio pougut s’y saca… Bous describé pas aco bous fario trop réguligié. Suffis dé diré qué y abio béléou un miliou dé paoubrés bougrés coumo iéou, assetats soubré dé cadiéiros de ferré et qu’attendiéou lus tour per ana couoïré, un moumén, dinc fouossos et foussos péirolos.

Moun diaplé mi dis “Acos pas lou tout, mais mi tchiaou ti trouba un séti, et aco saro pas aïsat qu’abén dé maï én maï dé moundé.” Et dé nous attiala à cerca un brabé sassit… Tout al cop bésé un poulit faoutur dé cuer, broudat et paousat soubré un espès tapis rouchié “cercat pas maï” cridé al diaplé “aquel seti mi coumbé !” Dé qu’anéré pas dit !! Lou diaple si mettre à bada : “Bését lou, aquél paouré bédigas, o cagat la bergougno : boou s’asseta soubré lou faoutur qué gardén per lou curat del Bluma !!! »

Nostré brabé curat, qué sé noummabo Fraïssé, n’y rigio encaro, qué n’y tricoulabo, én s’agandissén à sa curo et abio pas manquat de counta aquelo blago as paroissiéns qu’abio encountrat én chia.

Presbytère.