L’hôpital et le gîte pour indigents
Je pense que peu de personnes savent, qu’après moultes discussions, de 1898 à 1900, la commune décide la construction d’un hôpital doublé d’un gîte pour voyageurs indigents.
On peut lire sur l’affiche de Me Ferrand, pour les élections de 1900, que le candidat après s’être longtemps opposé au projet, a fini par voter les 6 000 francs de crédits, « du trésor des pauvres », affectés à l’hôpital.
Le bâtiment dont il s’agit, situé à « la cime » du Bleymard, après avoir effectivement rempli son rôle initial, avec notamment le Dr Masseguin, est devenu le siège du cours complémentaire puis de la Mairie.
Ci-dessous, extraits du devis et du cahier des charges relatifs à cette opération (source archives départementales cote M 12899) qui sera réalisée en 1900 – 1901. Ceux qui ont fréquenté le C. C. retrouveront des repères dans la description de lieux à édifier.
Commune du Bleymard
Projet de construction d’un dispensaire avec abri pour voyageurs indigents
Devis et cahier des charges
Chapitre I. Indications générales
Indications préliminaires
Art. 1ᵉʳ. Le présent devis a pour objet la construction d’un dispensaire qui sera affecté au service de l’assistance médicale gratuite et d’un gîte pour voyageurs indigents. Le dispensaire aura sa façade principale sur la rue du Bleymard et sera compris dans sa longueur de 13ᵐ55, entre le chemin de service attenant à la maison Doladille et le jardin de Reboul Robert.
Le gîte de nuit sera construit en dessous de l’hôpital, il aura son entrée du côté du chemin de service et sera séparé de l’établissement hospitalier par l’escalier conduisant à la cour, au jardin et au pré de l’établissement.
Art. 2. Le dispensaire aura un sous-sol affecté aux caves, au bûcher et à la salle de bains ; un premier étage divisé en 4 appartements ainsi que des combles sur lesquels seront ménagées 2 chambres d’isolement pour les malades contagieux et 4 salles de débarras, de dépense et de provisions.
Les divers étages de l’établissement seront desservis par un escalier intérieur en bois avec balustrade en fer et par un escalier extérieur en pierres conduisant au bûcher aux caves et au jardin.
ART 3 : Le gîte de nuit se composera au niveau du jardin d’une salle de désinfection à la vapeur de soufre pour les effets et les objets de literie des voyageurs indigents ou de malades soignés au dispensaire, au niveau du chemin de service d’une salle pour les hommes et au dessus d’une salle pour les femmes ; ces 2 salles seront précédées chacune d’un petit réfectoire de 1ᵐ30 de largeur et seront meublées d’un lit de camp ou de lits en fer. Les 2 salles seront munies de water-closets dans le sens de l’épaisseur des murs, avec tinettes à soupapes et tuyau d’air jusqu’au dessus de la toiture.
Un escalier extérieur en pierres avec paliers, consoles et balustrade asservira les appartements du gîte de nuit.
Les articles 4 et suivants exposent des directives techniques à l’usage des entrepreneurs et ne présentent que peu d’intérêt.

