La J.A.C.
Après les pénitents blancs et la Fête-Dieu, voici un autre aspect de l’influence de la religion sur la vie au Bleymard : la J.A.C.
La J.A.C., Jeunesse Agricole Catholique, fut fondée en 1919, avec le but d’évangéliser les campagnes et d’améliorer les conditions de vie des jeunes paysans notamment en augmentant la production agricole française (mécanisation, engrais, coopératives).

Au Bleymard, la J.A.C. était organisée et animée d’abord par l’abbé Flouret originaire de Cubières, puis par l’abbé Bonnal. À cette époque au lieu d’un prêtre pour desservir plusieurs paroisses le seul Bleymard disposait d’un curé doyen plus un vicaire.
En temps ordinaire l’activité se résumait, pour moi, à quelque réunions récréatives à la vicairie et des parties de foot à « la Combe du Macard » ou sur un terrain, presque plat, du pont du Lot. Mais nous ne mesurions pas, alors, l’importance majeure que prenait la J.A.C. dans le tournant qui allait bouleverser le monde paysan :
- émancipation de la jeunesse se libérant peu à peu de l’autorité du père pour adopter de nouvelles méthodes (mécanisation, remembrement, recherche d’une vie plus confortable) ;
- développement de l’esprit d’entreprise, le « paysan », terme empreint d’un certain mépris, devient « agriculteur » ;
- parallèlement extension des exploitation se traduisant par une diminution de leur nombre qui, conjuguée à la mécanisation et à la fermeture des mines, amena de nombreux jeunes à s’expatrier vers « la ville ».
Au printemps de 1947 ou 1948, je ne puis préciser davantage la date, la J.A.C. organisa un grand rassemblement national avec, dans les villages (chef lieu de canton je suppose), un défilé et un concours de chars, le gagnant étant appelé à concourir, le dimanche suivant, au chef lieu du département.
Les photographies ci-dessous illustrent cette fête mémorable à l’échelle du Bleymard.




